Revirements : l’événement de l’été pour les amateurs d’art et de culture!
Par Dominique Roy, le 13 août 2021
Tous les deux ans, les organisateurs de la Biennale internationale du lin de Portneuf (BILP) mettent sur pied un événement artistique pluridisciplinaire d’envergure internationale. Pour la neuvième édition, les commissaires Adrien Landry, Donald Vézina et Dominique Roy vous proposent la découverte d’œuvres d’art majoritairement inédites présentées dans divers lieux patrimoniaux de Deschambault et de Grondines.
Sous le thème général Revirements, vingt artistes professionnels du Québec (dont deux artistes du comté de Portneuf) du Canada, des États-Unis, de la France, de la Belgique, des Pays-Bas, de la Pologne, de la Lituanie et du Portugal vous partagent leurs perceptions, leurs appréhensions et leurs expériences face aux changements brusques de situations auxquels ils ont pu être confrontés.
Subits ou provoqués, les revirements importants peuvent s’avérer des éléments moteurs sur le plan personnel comme au niveau social, politique ou écologique. Au regard de la création, ils permettent souvent d’accéder à des ressources insoupçonnées.
Stéphanie Jacques (Belgique). Le cœur des mains (expérience 1). Lin & osier. Photo : Denis Baribault
Plusieurs des artistes invités ont bien sûr été inspirés par le contexte de pandémie qui sévit à travers le monde depuis plus d’un an. Au Vieux Presbytère de Deschambault et au Moulin de la Chevrotière, vous pourrez donc observer certaines œuvres qui abordent des sujets à la fois tristement actuels, comme la perte d’un être cher (Montserrat Duran Muntadas, Québec), mais aussi encourageant, comme la force qui transparait dans les actes de solidarité ou encore le soulagement qui peut émerger à la vue d’une œuvre empreinte de joie et de légèreté (Jozef Bajus, États-Unis).
Montserrat Duran Muntadas (Canada). La femme aux mille cœurs. Verre souflé et fil de lin crocheté. Photo : Denis Baribault
D’autres ont plutôt choisi de partager leurs craintes et leurs inquiétudes quant aux changements climatiques et aux conséquences que nous pouvons déjà ressentir. Ainsi, des œuvres sculpturales font écho aux effets du réchauffement climatique sur l’élévation du niveau de la mer (Christine Mathieu, France) ou la fonte des glaciers (Michelle Sirois-Silver, Canada).
Michelle Sirois-Silver (Canada). Ice Islands. Fil de lin, fibres et résine. Photo : Denis Baribault
Certains créateurs ont également associé les revirements à la technologie. Alors que certains ont illustré les changements majeurs qui ont découlé de l’industrialisation du tissage textile (Heidi McKenzie, Canada) ou de l’utilisation du microscope dans le développement des connaissances (Chantale Bouchard, Québec), d’autres ont évoqué l’ampleur du développement d’Internet et sur la création d’un monde virtuel.
Enfin, plusieurs artistes ont abordé le thème en explorant le lin lui-même, en le manipulant, en l’écrasant, en le montrant sous un jour nouveau (David Merritt, Canada).
Mindy Yan Miller (Canada). Wearing Land. Cuire, fibres de lin, cheveux et boutons. Photo : Denis Baribault
N’oubliez pas de conclure votre parcours par une visite du Presbytère de Grondines, où l’exposition Le fleuve en partage met de l’avant les œuvres de 18 artistes de la relève de différentes institutions collégiales et universitaires. Un arrêt à l’église Saint-Joseph de Deschambault vous permettra également d’admirer les œuvres de deux artistes québécoises qui ont été présentées au Portugal lors de l’évènement Contextile 2020.
Anie Toole (Canada). Le fleuve en partage. Satin de lin, trame de coton, laine et toile de lin. Photo : Denis Baribault
Une visite des différents lieux d’expositions saura certainement évoquer de multiples émotions et de nouveaux points de vue chez le spectateur. Les organisateurs de la BILP offrent encore une fois au public la chance de découvrir, d’expérimenter et de célébrer la création. Avouons que de telles occasions ont cruellement manqué aux amateurs d’art au cours de la dernière année !
Vous êtes également invités à célébrer le vernissage officiel des expositions le 22 août prochain à 14 h 30, à l’église Saint-Joseph de Deschambault, en compagnie du comité de direction artistique.
Source : Dominique Roy, directrice générale
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